Un décret scelle le sort des dark-stores et des drives piétons
La bataille était serrée entre les maires des grandes villes et les opérateurs du quick-commerce comme Gorillas, Flink ou Frichti. Mais l’arrêté, encadrant l’activité des dark-stores, comme des dark-kitchens, a été publié le 24 mars dernier.
Ces lieux de préparation de commande et de livraison de courses ou de repas, sans vitrine, implantés au rez-de-chaussée dans les centre-ville, sont définitivement qualifiés d’entrepôts, au sens du code de l’urbanisme.
Réglée la question des drives piétons
Jusqu'à présent, un comptoir de retrait et des horaires d’ouverture au public suffisaient aux dark-stores pour passer au travers les mailles du filet. Désormais, la qualification "artisanat et commerce de détail" exclut la livraison. Pour être dans les clous, les achats, y compris ceux commandés sur internet, doivent être retirés par les clients eux-mêmes.
Voilà qui règle la question des drives piétons. Un flou subsistait jusqu’ici les concernant, au point de retarder le décret qui aurait dû paraître à l’automne dernier. Pas de souci pour ceux adossés à une supérette, où les clients viennent retirer leur commande. En revanche, les drives piétons qui proposeraient le moindre service de livraison seraient concernés par l’arrêté, d’après le ministère.
Ce décret sonne-t-il le glas des dark-stores ? Il risque en tout cas d’en freiner l’essor. A Paris, la moitié de ces lieux de stockage et de livraison, qui occupent les locaux d’anciens commerces, sont visés. Surtout, le décret redonne toute latitude aux maires pour interdire ou non leur ouverture.
"Avec Olivier Klein (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), nous nous étions engagés à ce que les mairies aient la possibilité d’approuver ou non l’implantation de dark-stores dans leur commune. C’est désormais chose faite", s’est félicitée Olivia Grégoire, ministre des PME, du commerce, de l'artisanat et du tourisme, sur Twitter.