Le sain et la malbouffe se font concurrence. Nielsen a observé les ventes de 92 000 références alimentaires en fonction de leur profil nutritionnel, en les classant comme le ferait le Nutri-score (de A à E). Sur 12 mois (arrêtés à août 2019), les meilleures progressions de chiffre d’affaires sont à mettre au crédit des meilleurs produits (catégorie A, + 1 %)… comme des pires (catégorie E, + 1 %).
Les références notées B par Nielsen sont à + 0,8 %, celles notées C à - 1,1 % et celles notées D à - 0,2 %. Comme le souligne Emmanuel Fournet, directeur insights distribution chez Nielsen, « le manger sain ne saurait occulter totalement la gourmandise, c’est pourquoi les produits E progressent encore, notamment au sein des glaces, des boissons ou de l’épicerie sucrée. » C’est bien simple : les profils D et E assurent encore l’essentiel de la croissance des marchés de la crémerie, des surgelés et des boissons sans alcool. À l’inverse, ce sont les produits A et B qui tirent l’épicerie et le frais non laitier. À noter que les produits alimentaires typés A et B ne représentent que 31 % du chiffre d’affaires PGC-frais LS, contre 50 % pour ceux qui seraient notés D et E.
Résultat encourageant pour les 200 industriels et enseignes qui, à date, l’apposent sur leurs marques, le Nutri-score est déjà important pour 14 % des Français. Soit davantage, par exemple, que la certification Bleu Blanc Cœur. Le score grimpe même à 20 % chez les moins de 35 ans.
