"Nous accueillons Leerdammer avec beaucoup d’enthousiasme à l’idée d’amplifier le développement de cette marque mythique, ô combien appréciée des consommateurs, commente Emmanuel Besnier, président de Lactalis dans un communiqué. Cette opération nous permet de prendre pied sur le marché des fromages de Hollande et de s’implanter industriellement aux Pays-Bas à travers trois sites de production."
Cette transaction s’effectuera sous forme d'échange d’actions. On l’oublie parfois, mais Lactalis détient 24,1% du capital de son concurrent. Montant de la transaction : 1 591 492 actions Bel. Après quoi Lactalis conserverait seulement 0,9% du capital.
Un résultat opérationnel de 25 millions d’euros
Leerdammer avait intégré le groupe Bel en 2002. Le périmètre en jeu dans cette cession comprend Royal Bel Leerdammer NL, Bel Italia, Bel Deutschland. Sont aussi concernés la marque Leerdammer et tous ses droits attachés ainsi que Bel Shostka Ukraine. L’ensemble a généré l’an dernier 500 millions d’euros de CA, dont 350 millions d’euros de produits à marque, pour un résultat opérationnel de 25 millions d’euros.
Cette vente permet au groupe Bel de reprendre son indépendance. Aujourd’hui, le leader du snacking sain compte poursuivre sa stratégie de diversification. Fin 2016, le groupe faisait l’acquisition de MOM (Materne, Mont Blanc). L’an dernier c’était au tour de Nature & Moi, spécialisé dans les alternatives végétales au fromage notamment, d’entrer dans le portefeuille.
À l’étranger, La Vache qui rit et Boursin proposent des références mêlant laitier et végétal. Des recettes qui ne devraient pas tarder à arriver sur le marché français. En 2020, Bel affiche un bénéfice net part du groupe de 144 millions d’euros, en progression de 18,4% pour un CA de 3,5 Mds€.