Mi-2018, 17% des Français avaient entendu parler de Yuka, cette application mobile qui surveille la composition des produits alimentaires ou cosmétiques et leur attribue des notes. À la fin de l'année dernière, selon Nielsen, ils étaient 31%.
Plus spectaculaire encore : sur la même échelle de temps, les utilisateurs de Yuka sont passés de 12% à 20% de la population française (données Nielsen). L'an dernier, Yuka s'est carrément révélée être la sixième application mobile la plus téléchargée en France (classement App Annie) !
2 millions de scans par jour
L'éditeur (français) de Yuka revendiquait 8,5 millions d'utilisateurs en janvier 2019, scannant en moyenne 2 millions de produits par jour. Des chiffres incroyables pour une appli née en 2017…
Selon Nielsen, les utilisateurs de Yuka sont majoritairement urbains, aisés, souvent avec des jeunes enfants dans le foyer. Ils ont recours à l'appli à la maison (53% des cas) ou directement en magasin (37% des usages).
Depuis 2018, Yuka exploite sa propre base de données produits, alimentée par les industriels ou par les consommateurs (qui photographient les étiquettes de composition). L'appli se fait fort de recenser 450.000 références alimentaires et 150.000 produits cosmétiques.
La notation repose à 60% sur l'analyse de la composition nutritionnelle (méthode de calcul Nutri-Score), à 30% sur la présence d'additifs (et les controverses éventuelles), à 10% sur le mode de production (biologique ou pas).
Les résultats obtenus sont vite… salés. Les notes inférieures à 10/100 ne sont pas rares et les feux rouges qui s'allument sur les additifs à "risque élevé" sont dissuasifs. Évitant toute publicité ou ingérence des industriels, Yuka a prévu de se financer grâce à une version premium payante de l'appli lancée début 2019 (davantage de fonctionnalités) et la vente de programmes de nutrition.