La progression des marques nationales généralistes dans le paysage bio est désormais à l’arrêt. Pour la première fois depuis cinq ans, leur part de marché est restée stable sur douze mois, à 38,5 % des ventes bio (données P7 2021 d’après NielsenIQ). C’est tout de même 10 points de plus qu’en 2017.
À grands coups d’innovations, les marques nationales généralistes ont gagné du terrain sur les spécialistes du bio (marque réalisant plus de 80 % de leur CA sous la certification AB) et les MDD.

D’après le panéliste, la part du chiffre d’affaires AB capté par les marques issues du conventionnel pourrait d’ailleurs repartir à la baisse. Plus encore que les MDD et les spécialistes, celles-ci ont bâti leur croissance sur une politique volontariste d’innovation. Elles sont donc particulièrement exposées face à la rationalisation qui s’impose désormais en linéaires sur l’offre bio. D’autant plus que la comparaison avec les performances de leurs références non bio est parfois douloureuse.

Sur douze mois, les marques qui ont le plus contribué à la croissance du bio sont des spécialistes : Céréal bio (9,3M€), N.A.E. (9,1 M€) et Bjorg (7,5 M€).

La Nouvelle Agriculture et Always, issues du conventionnel, figurent cependant en bonne place, aux rangs quatre et six. Elles doivent cette performance à leurs nouveautés AB classées dans les meilleurs lancements 2020 (lire les meilleurs lancements bio en 2020 et 2021).

Huit marques spécialistes trustent le top 15 des plus gros chiffres d’affaires en bio, en accaparant les deux tiers du CA cumulé. Avec 295 M€, Bjorg pointe largement en tête, devant Jardin Bio étic (213 M€). La troisième marche du podium est occupée par Lactel, réalisant 121 M€ en bio avec une gamme significativement plus courte. Il s’agit de la première marque non spécialiste du bio classée. La Boulangère est la suivante, à la 11e place avec 42 M€.