Casino continue de “réduire son exposition aux hypers”

Satisfait de ses résultats 2018 et notamment de la réduction significative de sa dette, le groupe Casino entend poursuivre sa stratégie de cession de magasins déficitaires, continuer de se concentrer sur les catégories et les formats porteurs mais aussi accélérer sur le e-commerce.

Résultats Casino - Photo Linéaires

En 2018, Casino a dépassé ses objectifs”, s’est félicité Jean-Charles Naouri, jeudi 14 mars, lors de la présentation des résultats annuels du groupe qu’il préside. Un constat qui vaut tant pour la croissance du chiffre d’affaires annuel que pour l’évolution du résultat opérationnel courant (ROC).

Dans l’Hexagone, comme les chiffres du quatrième trimestre 2018 le laissaient présager, l’ensemble des formats peuvent se prévaloir d’une belle dynamique. Cdiscount inclus, le volume d’affaires total de Casino France est en hausse de +2,8%. Quant au ROC de l’activité distribution (hors immobilier), il s’établit à 518 millions d’euros, en progression de +15,7% en organique. Soit davantage que l’objectif initial qui était de +10%.

10 autres Géant Casino seront cédés avant juin 2019

Surtout, Casino a réussi à réduire sa dette dans l’Hexagone. Une priorité vis-à-vis des marchés financiers. Déjà tombée de 7,6 milliards d’euros en 2014 à 3,7 milliards d’euros en 2017, cette dette s’est élevée à 2,7 milliards d’euros l’an passé. Cette amélioration de l’ordre d’un milliard d’euros est le fruit du plan de cessions et de fermetures de magasins déficitaires initié fin 2018 et qui devrait être achevé à la fin du premier semestre 2019. “Au vu de l’avance sur le calendrier initial et des offres indicatives reçues sur d’autres actifs non stratégiques”, celui-ci sera d’ailleurs renforcé avec “une nouvelle cible fixée à au moins 2,5 milliards d’euros à réaliser d’ici le premier trimestre 2020”, annonce Jean-Charles Naouri. Casino devrait donc continuer de vendre voire de fermer des supermarchés et des magasins Leader Price, essentiellement dans des “régions paupérisées” et “où la démographie est en berne”. Du côté des hypers, 9 Géant Casino ont déjà été cédés et 10 autres le seront avant juin 2019.

300 ouvertures de magasins premium et de proximité d’ici 2021

En rationalisant son parc hexagonal de Géant Casino, le PDG de groupe entend également réduire son exposition aux hypermarchés. “Leur part dans le volume d’affaires est déjà limitée à 21% en 2018 et nous souhaitons la réduire à 15% en 2021, précise Jean-Charles Naouri. Lequel ambitionne d’augmenter, en parallèle, la part de magasins premium et de proximité pour coller “aux tendances de consommation actuelle”. 300 ouvertures en France de magasins sous enseignes Monoprix, Naturalia, Franprix et supermarchés Casino sont annoncées d’ici 2021.

Accroître la concentration sur les formats porteurs” est l’un des axes de développement mis en avant par le groupe pour booster ses activités dans l’Hexagone au cours des trois ans à venir. Entre 2019 et 2021, Casino veut aussi continuer à améliorer le mix géographique de ses magasins, en se concentrant sur les zones urbaines et le cœur des trois régions les plus dynamiques. A savoir “l’Île-de-France, Rhône-Alpes et la Côte d’Azur”.

Davantage de magasins ouverts le dimanche

Autres points clés du plan 2019-2021 : le déploiement de concepts innovants (comme la restauration dans les points de vente), l’augmentation du nombre de Monoprix, Franprix et supermarchés Casino ouverts le dimanche voire 24 h sur 24 (avec un objectif de 500 magasins autonomes) ainsi que le développement du chiffre d’affaires bio du groupe. Sur ce dernier point, Jean-Charles Naouri vise la position de numéro 1 en 2021 avec un chiffre d’affaires porté à 1,5 milliard d’euros contre 1 milliard d’euros en 2018. Environ 50 Naturalia devraient être créés chaque année pour atteindre un parc de 350 magasins en 2021. Les produits biologiques seront également mieux exposés sur les canaux de distribution digitaux du groupe.

Objectif : 30 % de l’activité en e-commerce en 2021

En 2018, la part du e-commerce dans l’activité du groupe en France a atteint 18%, portée notamment par Cdiscount. Fort de la réussite de ce dernier et de ses partenariats noués avec Amazon et Ocado pour la livraison alimentaire à domicile, le PDG de Casino prévoit une quote-part e-commerce de 30% en 2021. “Avec des objectifs de volume d’affaires de Cdiscount à 5 milliards d’euros et de volume d’affaires en e-commerce alimentaire de 1 milliard d’euros”.

Parallèlement à ces développements, le groupe Casino annonce, lui aussi, un plan d’économies de coûts. Celui-ci se monte à 200 millions d’euros par rapport à 2018, dont la moitié sera réalisée en 2019 et le reste en 2020. Au programme : réduction des frais de siège, réduction des frais opérationnels et gains aux achats grâce à la plateforme Horizon.

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Les chiffres clés du groupe en 2018

Retraitée des effets de change et de périmètre, l’évolution organique des différents indicateurs est très positive pour le groupe Casino, qui communique avant tout sur ce critère. Les cessions et l’impact négatif du change modèrent toutefois cette dynamique. A commencer par le chiffre d’affaires global du groupe en recul de -2,4% en valeur absolue.

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