1 M€ d’amende pour Bigard

Socopa

Socopa

On pouvait penser le feuilleton de la cession de Valtero par Bigard définitivement clôt avec son rachat fin mai 2011 par Monfort Viandes (56). Il vient pourtant de rebondir une nouvelle fois. Dans une décision rendue publique aujourd’hui, l’Autorité de la concurrence a lourdement sanctionné le groupe Bigard, avec une amende de un million d’euros.

Petit retour en arrière. En février 2009, le groupe Bigard est autorisé à racheter Socopa et sa marque Valtero. En contrepartie, pour éviter une position dominante sur le marché, Bigard doit se conformer à sept conditions dont la cession de cinq abattoirs et usines de transformation, l’interdiction de remises de gammes et la signature avec un tiers d’un contrat de licence exclusive de la marque Valtero. C’est ce dernier point qui vaut à Bigard cette amende historique.

Une marque rendue moins intéressante

Que reproche au juste l’Autorité de la concurrence à Bigard ? « Alors même que Groupe Bigard se devait de signer un contrat de licence pour la marque Valtero, afin que cette dernière, très connue des consommateurs, puisse être exploitée par un concurrent, Groupe Bigard a, par diverses pratiques, retiré tout intérêt à la marque », avance l’autorité administrative.

Il est ainsi reproché au groupe breton d’avoir repris à l’identique l’identité visuelle des emballages Valtero en y substituant la marque Socopa et d’avoir communiqué aux consommateurs ce changement de marque (stickers on pack, publicités, affichages). « Toutes ces pratiques on eu pour effet de reporter la notoriété de la marque Valtero vers la marque Socopa, ce qui était de nature à décourager les candidats susceptibles d’être intéressés par la licence de marque », estime l’Autorité de la concurrence.

Terrena voulait Valtero

Au passage, on a d’ailleurs confirmation à la lecture de cette décision de l’Autorité de la concurrence que le groupe Terrena était sur les rangs pour l’obtention de la licence de la marque Valtero, avant d’y renoncer.

Pour Bigard, 1,2 Md € de chiffre d’affaires HT en 2011, la sanction est plutôt lourde. Son Pdg, Jean-Paul Bigard, par ailleurs président du Sniv-SNCP, le principal syndicat des industriels de la viande, n’a de cesse de souligner le faible niveau de rentabilité des abatteurs-transformateurs du secteur de la viande et leur fragilité financière. Nul doute qu’il usera de la possibilité qui lui est offerte de faire appel de cette sanction auprès de la cour d’appel de Paris.

Linéaires - Formules d'abonnement

LE SPÉCIALISTE DES RAYONS FRAIS ET ÉPICERIE

● L'expertise du seul magazine spécialiste de l'alimentaire en GMS
● De nombreux reportages en magasins, enquêtes et comparatifs indépendants
● Plus de 100 dossiers marchés et focus produits traités chaque année

Profitez d'une offre découverte 3 mois