Red Market Andenne (Belgique)
« On n’a pas réduit les plus gros postes du compte de résultat, on les a éliminés ». Voilà comment Denis Knoops, vice-président de Delhaize Belgique, résume la méthode employée pour créer le concept Red Market. Cette nouvelle chaîne de supermarché discount est née au printemps 2009 avec l’ouverture du point de vente de Gembloux (2 000 m²) dans la province de Namur.
Le groupe a ouvert sa deuxième unité en octobre dernier, à Andenne. La surface est plus petite (1 500 m²), mais les partis pris, radicaux pour certains, inchangés. Pour faire un maximum d’économies, Delhaize a d’abord taillé dans les frais de personnel : exit les rayons trad, l’accueil et… les hôtesses de caisse.
Chez Red Market, le client n’a pas le choix, il scanne lui-même ses achats. L’encaissement est réalisé en fin de parcours sur six postes par des employés polyvalents, rayon-caisse. Autre spécificité, l’implantation des produits frais en armoires réfrigérées pour minimiser les pertes d’énergie. Seules la boucherie et la poissonnerie font exception.
Red Market a également généralisé le prêt à vendre pour limiter les manipulations des employés. L’offre est resserrée au maximum pour massifier les volumes (5 000 réf.). Elle fait la part belle à la MDD (Delhaize) et au premier prix « 365 ».
L’enseigne se veut discount et s’attache à soigner cette image. Si la forte visibilité des MDD y contribue, Red Market utilise d’autres leviers : implantation du rayon vin par tranches de PVC, prix dégressifs en fonction des quantités achetées, multiplication des « economy pack » et affichage de slogans choc, tel « les courses les moins chères d’Andenne ».
Peu nombreuses, les promotions annoncées sur le tract en cours (4 pages seulement) sont clairement balisées en magasin. Les quelques produits figurant en couverture du catalogue sont même implantés dès l’entrée, inratable.
File unique en caisse
Red Market ne joue pas la paupérisation pour autant, même si le prêt à vendre n’est pas très flatteur. L’assortiment compte des MDD bio, premium, avec un balisage spécifique pour certains produits originaux baptisés « découverte ». La signalétique est sobre tout comme le mobilier, mais le confort d’achat bien réel, grâce notamment à des allées larges et des gondoles de hauteur limitée.
L’organisation du magasin facilite aussi la vie du client. Il entre par les liquides, les plus pondéreux et termine par les produits les plus fragiles : fruits, légumes et surgelés. Enfin, l’attente en caisse se fait avec une file unique, comme dans les aéroports. Ce qui fluidifie le trafic et laisse l’impression, en fin de parcours, de ne pas avoir attendu à la mauvaise caisse.