Gironde
Leclerc Léognan
La situation était délicate. L’hypermarché, moins de 6 000 m², tout en longueur, bas de plafond, ne pouvait pas espérer s’agrandir et devait affronter un Carrefour de plus de 11 000 m². Bref, le Leclerc de Léognan (au sud de la banlieue bordelaise) misait gros, en 2003, sur sa rénovation.
Benoît Lusseaud, l’adhérent, a décidé de se démarquer, quitte à casser certains codes. Résultat : un magasin habillé de noir, des gondoles au plafond (« La meilleure couleur, avec l’aubergine, pour mettre en valeur les produits »), des teintes vives dans la zone marché et un éclairage soigné (abat-jour, néons abaissés, etc.). Le choix des couleurs était audacieux, mais l’investissement modeste (un simple « coup de peinture »). « J’ai pris un risque, admet Benoît Lusseaud, mais en gardant la possibilité financière de revenir en arrière en cas de refus des clients. Au pire, tout le magasin pouvait être repeint en une nuit. »
Ce ne fut pas nécessaire. Un an après la fin des travaux, le bilan est positif : fréquentation et chiffre d’affaires sont au rendez-vous.
L’hypermarché, résolument moderne, a su séduire les jeunes ménages urbains de la zone (la cible privilégiée du Carrefour voisin), sans perdre ni les clients plus âgés, ni les ruraux venant du sud du département.
Apparemment, la rénovation n’a pas égratigné l’image discount de l’enseigne. Il faut dire que le discours prix façon Leclerc est martelé jusqu’à la ligne de caisse, citations du « patron » à l’appui. Et, surtout, l’adhérent n’a pas dérapé : il revendique un bel indice Opus de 96,1.