Champion Saint-Maur-des-Fossés (94)
Le problème avec le développement durable, c’est qu’il est difficile de faire la part des choses entre les belles promesses déclamées par les enseignes et les réalisations concrètes sur le terrain. La pédagogie par l’exemple, c’est la méthode retenue par Champion avec son magasin pilote de Saint Maur des Fossés (94). Un concentré de la démarche maison : la « HQE » (Haute Qualité Environnementale). Ses promoteurs n’en sont pas peu fier : « Champion a un quart d’heure d’avance. La branche hypermarchés Carrefour nous a contacté pour s’en inspirer », lance Stéphane Dufort, responsable du développement durable chez Champion.
Derrière les caisses, les murs sont recouverts de panonceaux résumant les engagements de l’enseigne : respect de l’environnement, bonnes pratiques d’hygiène, promotion du commerce équitable, etc. Une caisse est réservée aux clients acceptant de renoncer aux sacs jetables au profit des sacs-cabas. Aux fruits et légumes, l’assortiment bio est particulièrement développé. Même chose pour les produits issus du commerce équitable.
Côté coulisses, les riverains ont été consultés afin de réduire les nuisances olfactives ou sonores. Un exemple parmi d’autres : le magasin a installé des prises « biberon » pour éviter de laisser les camions « tourner » pendant les livraisons de produits frais. Autre volet et non des moindres : la réduction des consommations d’eau et d’électricité. Un système de gestion centralisée, piloté par ordinateur, a été installé. Si l’enseigne manque encore de recul pour mesurer pleinement les économies générées, elle table sur un retour sur investissement relativement rapide. « Les dépenses liées au projet HQE peuvent être amorties en deux ans », assure Stéphane Dufort. Un argument qui ne sera pas de trop pour convaincre les franchisés Champion. Anthony Duc, le directeur du Champion de Saint Maur sait se montrer persuasif : « Le développement durable est devenu incontournable. Nos clients y sont de plus en plus sensibilisés. Ne pas en tenir compte, c’est prendre le risque de les voir partir».