Deux poids, deux mesures. Comme si elle était indexée sur le chiffre d’affaires, la rémunération des chefs de rayon est sensiblement différente suivant qu’ils travaillent en hyper ou en supermarché. Alors que les salaires inférieurs à 1 200 € sont quasi-inexistants dans les très grandes surfaces, ils restent monnaie courante dans les plus petites. Plutôt moins bons payeurs que leurs concurrents, les Supermarchés Match versent moins de 1 200 € de salaire brut mensuel à un tiers des chefs de rayon interrogés. Chez Intermarché et Monoprix, les managers sont à peine mieux lotis, la proportion atteignant respectivement 27,9 et 25,0 %. Chez Match, le gros de la troupe (57,1 %) annonce gagner entre 1 200 et 1 790 € bruts mensuels et avoir reçu moins d’un mois de salaire en guise de prime. Et aucun n’a déclaré un salaire supérieur à 2 690 €, un montant parfois rencontré dans les autres enseignes de supermarché. Pas mirobolant ! Enseigne la plus généreuse du circuit super, Casino rémunère certains de ses chefs de rayon plus de 2 700 € (2,9 % des interrogés) et 28,3 % des primes ont dépassé deux mois de salaire.

Leclerc, moins généreux sur le salaire fixe

En hypermarché, la rémunération des chefs de rayon est nettement plus enviable, même si les enseignes manient différemment partie fixe et partie variable. Chez Carrefour, de loin l’enseigne la plus généreuse, 52,7 % des managers métiers gagnent plus de 2 300 € bruts chaque mois. Auchan (28,6 %), Cora (28,1 %), Géant (14,3 %) et Leclerc (11,2 %) sont loin d’atteindre la barre des 50 %. Chez l’indépendant, près de la moitié des chefs de rayon sont même rémunérées moins de 1 790 €. Dans les cas d’Auchan, Cora et Géant, le gros des troupes (73,2 % ; 56,2 % et 67,9 % des personnes interrogées respectivement ) affiche un salaire compris entre 1 800 et 2 690 €.
Mais si Carrefour est le plus généreux question salaire fixe, il en va autrement pour les primes. Près des trois quarts des managers métiers y ont reçu moins de deux mois de salaires de prime. Seule la présence de Géant, où 85,7 % sont logés à la même enseigne, permet à Carrefour d’éviter la queue du classement sur ce critère. Numéro un sur ce point, Auchan a distribué des primes équivalentes à plus de deux mois de salaire à 48,2 % de ses managers. Juste derrière se classe Leclerc qui, à défaut de forcer sur le fixe, a accordé plus de deux moins de salaire de prime à 41,6 % de ses chefs de rayon.

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Les rémunérations par enseigne