Olivier Dauvers analyse le poids de la promo en drive. Il concerne 10 % de l'offre en moyenne, dont la moitié porteuse d'une générosité supérieure à 20 %. Auchan est le plus promophile sur ses drives avec 30,6 % de l'offre concernée. A l'opposé, c'est seulement 2,8 % de l'offre drive de Super U.

Benoit Merlaud, rédacteur en chef adjoint de Linéaires, balaie les initiatives les plus marquantes en 2019, dont l'ouverture du premier drive piéton de Leclerc à Paris en janvier. En 2020, Carrefour passera à l'offensive dans les grosses agglomérations avec des entrepôts de préparation de commande. Après Paris et Lyon cette année, Marseille, Lille et Nice sont les prochaines cibles.

Frédéric Valette présente pour Kantar les performances du drive. Le circuit progresse de 8,2 % en un an pour un CA de 4,9 Mds euros. Les drives touchent 25,5 % des foyers qui y consacrent 23 % de leur budget annuel grande conso. 80 % de ces foyers ne fréquentent qu'une enseigne de drive.

Olivier Dauvers démontre la menace que représente le drive piéton sur la proxi urbaine. Car il amène en centre-ville les prix de la périphérie (Leclerc piéton de Lille à l'indice 95,6 par ex.) avec une offre large. Il existe 290 drives piéton en France, dont 124 à Paris.

Sébastien Macherey, responsable du projet livraison à domicile à Leclerc Scapnor, débat avec Olivier Dauvers et Jacques Bertin, rédacteur en chef de Linéaires. Le démarrage de la LAD sur Paris est poussif avec 900 commandes/jour max contre 4 à 5 fois plus pour Houra aux prix 30 % plus élevés. Le modèle devrait basculer vers le drive piéton plus prometteur.

Olivier Dauvers présente le bêtisier du drive et relève de nombreuses erreurs sur les prix des fruits & légumes, la taille des visuels produits ou encore sur les mécaniques et prix promo.

Emily Mayer pour Iri pointe l'hétérogéinéité des drives : 4 % d'entre eux font 30 % du chiffre d'affaires du circuit, avec des CA de plus de 7 M€ par an. Au global, les drives assurent 25 % de la croissance des PGC pour une part de marché de 5 %.

Benoit Merlaud (Linéaires) expose les problèmes de non rentabilité de la livraison à domicile (LAD). La livraison collaborative pourrait être une solution pour les enseignes avec Shopopop, Yper et Courseur comme principaux acteurs.

Hervé Street, DG de Star Service, spécialiste en logistique urbaine, échange avec Benoit Merlaud, sur le modèle économique de la LAD : "Elle doit être payante, sinon cela sous entend pour le client que ce service n'a pas de valeur." A Paris, un employé fait 2,5 livraisons par heure, à un coût de revient de 20 € par livraison.

Olivier Dauvers fait un point sur l'offre bio en drive : 6,4 % de l'assortiment chez Cora à 12,7 % chez Chronodrive.

Emilie Meyer, pour Iri, démontre la performance du drive sur le bio. Le circuit pèse 9,4 % du CA des PGC bio contre 5,2 % sur le conventionnel. Les MDD pèsent 50 % du CA bio en drive (+ 22 % en un an) contre 33 % en hyper. La promo sur le bio a augmenté en drive : 21,2 % du CA en 2019 contre 12,3 % en 2018.

Jacques Bertin et Benoit Merlaud de Linéaires présentent les bonnes idées des enseignes pour pousser les marques en drive. Via des espaces intercatifs, la page d'accueil, l'arborescence, le moteur de recherche ou encore du cross-merchandising.

La salle vote pour 5 paris proposés par les deux organisateurs, Linéaires et Editions Dauvers : oui (vert) ou non (rouge). "Vous signerez avec Alibaba" ou encore "Lidl vous attaquera sur le e-commerce alimentaire" ?