Qui ne joue pas le jeu des SRP ?
La loi impose une hausse du seuil de revente à perte pour limiter la guerre des tarifs entre enseignes. Pourtant, des centaines de magasins pratiquent encore, ici ou là, des prix "comme avant" sur des produits de grandes marques. Les enseignements de l'Observatoire A3 Distrib, Éditions Dauvers et Linéaires.
Quatre références ont ici été retenues (Nescafé, Activia, Ricard, Fanta), tirées du panier de majeurs qui nous permet de suivre l'entrée en vigueur du "SRP +10%" depuis le 1er février.
Sur le Nescafé spécial filtre 200 grammes, ainsi, le prix moyen observé en drive est passé de 5,81 euros le 28 janvier à 6,15 euros le 12 février. Pourtant, à cette même date, 419 hypers et supermarchés continuaient de proposer le produit à 5,70 euros ou moins (Leclerc, U et Intermarché essentiellement).
Contournement légal ou pas, ce sera à la DGGCRF de trancher. Mais quoi qu'il en soit, ces 400 magasins (sur un total de près de 5000 drives relevés) sont ici bien loin de "l'esprit" des états généraux de l'alimentation et de la loi qui en est sortie.
De la même façon, une bonne centaine de points de vente s'arrangeait encore, le 12 février, pour afficher le litre de Ricard à moins de 19 euros quand son nouveau prix moyen dépasse allègrement les 20 euros. Le pack de 12 Activia nature restait encore sous les 2,80 euros dans 44 magasins (contre 3,13 euros en moyenne nationale). Pour le Fanta orange 1,5 litre, en revanche, seuls 11 sites se plaçaient encore sous 1,20 euro.