PGC-FLS: les GMS dans le dur ? pas vraiment…
Les ventes alimentaires en grande distribution enregistrent naturellement de fortes baisses ce mois-ci. L’an dernier à la même époque démarrait le premier confinement. Ces performances restent toutefois très supérieures aux résultats enregistrés en 2019 selon IRI.
Le retour de bâton était attendu. Selon IRI, le chiffre d’affaires des PGC-FLS hors EDMP (autrement dit hors hard discount), a reculé de -21,3% entre le 8 et 14 mars et de -18,8% entre le 24 mars par rapport à 2020. Deux semaines qui correspondaient alors au début de la crise sanitaire et des restrictions, période inédite dans l’histoire de la grande conso.
« Les ventes des PGC-FLS en GSA avaient atteint un niveau record de 2,5 milliards d’euros de CA et une croissance de +42%, rappelle IRI. C’est donc sans surprise qu’un an après la tendance chute fortement. » Le panéliste mesure aussi une baisse du panier moyen de -12% et de -41 % sur les deux semaines.
Toutefois, il convient de faire un pas de côté pour comparer également les performances avec une année dite « normale » comme 2019. D’après IRI, les évolutions sont alors bien mieux orientées : +11,6% et +8,5%. Des progressions qui démontrent que la consommation alimentaire reste très soutenue dans le contexte actuel de restrictions.
Dans cette période inédite, le e-commerce demeure le grand vainqueur de la séquence. Il maintient en effet le rythme avec un CA en positif (+3,1%) entre le 8 et 14 mars par rapport à l’an dernier et de +66,7% en comparaison il y a deux ans. D’après IRI, le développement de ce circuit assure près de la moitié des gains CA des PGC-FLS la semaine du 15 au 21 mars (- 6,7% versus 2020 et +63,2% par rapport à 2019) . Autant d’éléments qui confirment que les ventes online ont bel et bien franchi un cap.
Cette tendance se retrouve aussi des rayons avec de belles croissances, à l’exception du DPH. Mention particulière pour les produits frais LS qui enregistrent des gains valeur de +11% sur deux ans. Cette famille surfe en effet sur la bonne dynamique des surgelés en hausse (+17 % et +15%) et du frais non-laitier LS autour de + 11,5%.