Monoprix, service in the city
Monoprix, l’enseigne "absolument urbaine", multiplie les nouveaux services pour coller au style de vie des clients urbains. Encaissement volant ou directement sur smartphone, livraisons, conciergerie, remise de clés Airbnb, le dernier flagship Monoprix, sur les Champs-Élysées, concentre les initiatives récentes du distributeur.
"Quand la ville va bien, Monoprix va bien." La maxime de Franck Poncet, directeur commercial et technique de Monoprix, se vérifie dans les deux sens. Quand les gilets jaunes s’égosillent dans la capitale, Monoprix s’enrhume. "Les ventes perdues, les magasins fermés, ce ne sera pas récupérable", regrette le dirigeant.
Heureusement, la trajectoire de l’enseigne qui accompagne le développement des villes depuis 85 ans reste autrement plus réjouissante. "D’ici 2020, 81% de la population sera urbaine", calcule Franck Poncet. Ça tombe bien, le distributeur est présent dans 80% des communes de plus de 80.000 habitants.
"Monoprix est une enseigne absolument urbaine, totalement quotidienne", martèle son directeur commercial. C’est aussi une marque atypique, qui réalise les deux tiers de son chiffre d’affaires (5 milliards d’euros l’an dernier) avec les PGC, un tiers avec la mode et la beauté.
Le point de vente historique rouvert début novembre sur les Champs-Élysées, sur 1600 mètres carrés, est une vitrine de ce dernier tiers. A la fois immense magasin de souvenirs pour les touristes et écrin flatteur au goût des Parisiens.
L’encaissement, irritant majeur de toute visite en magasin ou presque, est ici surdimensionné et protéiforme, afin d’éviter au maximum les engorgements. Les 10 caisses classiques, avec hôte ou hôtesse, sont complétées par 14 postes en libre-service de self check-out (SCO), disséminés un peu partout dans le point de vente. Auxquels s’ajoutent si besoin, en renfort, des "caisses volantes" (des collaborateurs équipés de tablettes, terminaux de paiement et imprimantes de tickets).
Il faudrait pas non plus oublier, enfin, monop’easy. La solution intégrée à l’appli de l’enseigne (tout juste déployée) permet de scanner puis régler tous les achats directement avec son smartphone. Un rapide contrôle (éventuel), par un vigile, remplace le passage en caisse.
Au niveau national, le SCO est déjà utilisé par 30% des clients de Monoprix. "Dans trois ans, estime Franck Poncet, le self check-out représentera un tiers des passages en caisse et monop’easy un autre tiers."
Le Monoprix des Champs-Élysées ne propose pas le lâcher de chariot, ce service qui consiste à laisser ses courses sur place sans passer en caisse, pour les régler au moment de la livraison. Faute d’alimentaire, il ne propose de toute façon pas de chariot. Mais les clients peuvent demander à se faire livrer à domicile (ou à l’hôtel, pour les "Parisiens d’un jour").
Des casiers Bringme, de toutes tailles, font office de conciergerie. Outre le retrait de colis classique, ils permettent de déposer ou récupérer du linge (y compris sur cintre) confié à un pressing du quartier, ou des chaussures pour un cordonnier.
A destination des touristes de passage (un client sur deux dans le magasin des Champs-Élysées), un nouveau partenariat signé avec Airbnb va permettre à Monoprix de proposer la remise ou la dépose de clés des locations réservées dans le quartier.
Les mêmes touristes, en fonction de leur nationalité, pourront aussi se faire rembourser directement la TVA s’ils présentent leur passeport et une carte de paiement. En caisse ou sur une borne automatique dédiée.