Les hypermarchés Cora ont stabilisé leurs ventes et leurs marges en 2017, un résultat plus qu'honorable sur un format chahuté. Mais l'enseigne aura beaucoup perdu en dix ans.

La société vient de déposer ses comptes pour l'exercice 2017. Les hypermarchés Cora, dans l'Hexagone, ont réalisé 4,69 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en léger recul de 0,3% par rapport à 2016 (hors taxes et carburant inclus).

Le résultat d'exploitation, lui, atteint 158 millions d'euros. Il cède 2,2%, mais il représente tout de même 3,36% du CA. Un ratio plus que confortable, comparé par exemple aux 1,93% et 2,94% de résultat dégagés respectivement par Carrefour et Casino en France l'an dernier (tous formats confondus).

L'alliance aux achats avec Carrefour a permis à Cora, depuis 2015, de redresser ses marges. Mais ces dix dernières années, l'enseigne a toujours été pilotée de façon à être rentable. Ne serait-ce que pour rembourser le prêt contracté en 2006, quand la famille Bouriez avait racheté les 42% du capital de la holding GMB (Cora et S. Match) qui lui manquaient.

En 2007, ainsi, Cora "crachait" déjà 3,46% de résultat d'exploitation. Avec à l'époque un chiffre d'affaires lui-même plus lourd d'un bon milliard d'euros, à 5,70 Mds€.

Dans l'intervalle, Cora s'est séparé de quatre hypermarchés aux Antilles. Le distributeur n'a en revanche ouvert qu'un seul point de vente en dix ans : la petite unité de Bourgoin-Jallieu (38) a été inaugurée à l'été 2017, sur 3300 mètres carrés.

L'enseigne a également été confrontée, comme ses concurrents, à la désaffection de certains clients envers les grands hypermarchés. Selon Kantar Worldpanel, Cora tutoyait les 3% de part de marché il y a dix ans, mais ne représentait plus que 2,3% des achats de PGC et frais LS en 2017.

Les résultats de Cora sur dix ans

Source : comptes Cora ; résultat d'exploitation exprimé en pourcentage du chiffre d'affaires.