Distançant Carrefour de 4,4 points

Leclerc, plus que jamais n°1

6 septembre 2004 - Florent Vacheret

Leclerc tient la concurrence en respect. Michel-Edouard Leclerc a beau régulièrement pester contre la loi Galland, son enseigne tire bien son épingle du jeu ! Après avoir un temps marqué le pas, suite au copiage à grande échelle de leur Ticket par la concurrence, les centres E.Leclerc ont sérieusement repris la main. Selon le bilan sur douze mois tiré par TNS-Secodip à fin juin 2004, l’enseigne creuse à nouveau l’écart. Et de belle manière : 0,6 point de part de marché supplémentaire sur l’alimentaire (PGC + Frais LS). Le second, Carrefour, est relégué à 4,4 points. Un gouffre, alors que le leadership appartenait à Carrefour au lendemain de l’absorption de Continent. Cinq ans plus tard, le différentiel entre Leclerc et Carrefour équivaut peu ou prou aux ventes d’une enseigne comme Géant (4,2 % de part de marché). En l’occurrence, ce renversement spectaculaire tient surtout à la contre-performance du numéro deux mondial sur son marché domestique (17,1 % du marché en 1999… 13,3 % aujourd’hui).

Intermarché : la relance en panne

Autre « malade chronique », le numéro trois, Intermarché (- 0,5 point). Pourtant spectaculaire, la relance commerciale orchestrée par la nouvelle direction du groupement– carte de fidélité, boom des investissements prospectus et publicitaires, révision des assortiments, etc. – peine à produire ses effets. La faute à un parc commercial globalement vétuste… et numériquement en déclin. Cette fuite de magasins au profit de la concurrence explique, selon les estimations de Linéaires, environ 40 % du recul de l’enseigne Intermarché sur l’année écoulée. Reste que l’affaiblissement progressif du groupement a de quoi inquiéter : au milieu des années 90, Intermarché dépassait les 15 % de part de marché, contre 11,2 % aujourd’hui.

Hard-discount : 15 % sur le frais

En concurrence directe avec Intermarché, Système U continue, lui, de tirer les marrons du feu : encore + 0,4 point. La croissance de métronome des Nouveaux Commerçants traduit mécaniquement la dynamique de leur parc : gains de mètres carrés et rénovations des magasins. En parallèle, les U font des prouesses en matière de fidélité. Le taux de nourriture de l’enseigne – la part de dépenses que lui consacrent les clients qui la fréquentent, ndlr – frise les 30 % (29,8 %, + 1 point). Seul Leclerc fait mieux (30,6 %, + 1,2 point).

Enfin, et ce n’est pas une surprise, le hard-discount confirme son grignotage sur les enseignes conventionnelles : encore 0,6 point engrangé, pour atteindre 12,7 % des ventes alimentaires. Sur le frais, le hard-discount frise même les 15 % (14,8 % à fin juin). Et toutes les enseignes en bénéficient peu ou prou, à commencer par Aldi en gain significatif de 0,2 point. Surtout, le hard-discount confirme sa diffusion rapide dans les foyers français : Aldi gagne 4,1 points de pénétration cette année et Lidl 3,3 points. Colossal !

Concurrence entre enseignes : le bilan

Cliquez sur le tableau que vous souhaitez afficher :

>>Part de marché : Leclerc creuse l'écart

>>Pénétration : les évolutions majeures

>>Taux de nourriture : les évolutions majeures

>

Linéaires - Formules d'abonnement

LE MAGAZINE DE LA DISTRIBUTION ALIMENTAIRE

● L'expertise du seul magazine spécialiste de l'alimentaire en GMS
● De nombreux reportages en magasins, enquêtes et comparatifs indépendants
● Plus de 100 dossiers marchés et focus produits traités chaque année

Profitez d'une offre découverte 3 mois