Le rythme s’accélère à nouveau. Sur la P9 2020, la consommation de produits alimentaires en distribution en France s’est accrue de 6% par rapport à l’année dernière. P8 s’était achevée à +5,1%, et P7 à +4,5%. Les Français gardent, d’ailleurs, certaines habitudes héritées du confinement : les passages en magasins s’espacent (-3,8% de trafic), mais les paniers sont plus garnis (+10%) qu’un an auparavant.
Le drive sort grand vainqueur. Il a gagné 1,6 point de part de marché sur la période, à 7,7% des dépenses. Leclerc en fait ses choux gras et enregistre ainsi la plus forte progression. Sa clientèle, plus nombreuse et plus dépensière, lui a permis de gratter 0,6 point.
Lidl fait encore mieux eu égard à sa part de marché (au moins trois fois inférieure à celle de Leclerc), à +0,5 point. L’enseigne à dominante marque propre a recruté 400 000 nouveaux foyers, aidée par des investissements média en hausse. Les acheteurs sont plus fidèles et consacrent, sur la période, 2,20 € de plus à chaque acte d’achat en moyenne.
Intermarché clôt le podium des meilleures progressions et capte désormais 15,4% des dépenses alimentaires (à +0,4 pt).
Aldi et le groupe Louis Delhaize (Cora et S. Match) s’inscrivent également parmi les gagnants, chacun avec 0,1 point de part de marché en plus, respectivement à 2,2% de part de marché pour le premier et 3,4% pour le second.
Un coup d’œil sur la part de marché trimestrielle confirme la bonne tenue de Leclerc, Intermarché, Lidl et dans une moindre mesure Système U, le groupe Delhaize et Aldi.
C’est en revanche la douche froide, sur les trois dernières périodes toujours, pour le groupe Casino (-1,5 pt) et une mauvaise pente pour Auchan (-0,3 pt) et le groupe Carrefour(-0,2 pt).