Leclerc : halte à la dégradation !
S’il reste plus rentable que les deux autres grands groupements d’indépendants (Système U et Intermarché), Leclerc n’échappe pas à une franche dégradation de ses résultats. Michel-Edouard Leclerc, dans une note parue sur son blog le 25 septembre dernier, annonçait : « Les premières analyses de bilan font état d’une baisse de résultat avant impôt de 2,8 % à 2,2 % (NDLR : depuis le 1er janvier 2005). » Les résultats de l’enquête de Linéaires abondent dans ce sens : le résultat d’exploitation est passé de 3,6 % en 2003 à 2,5 % en 2006.
La liberté de réintégrer les marges arrière dans les prix, si chère à l’enseigne, lui coûte de précieux points en bas de ligne ! Un paradoxe que les adhérents assument plus ou moins bien selon leur santé financière… Un critère est symptomatique : le nombre de magasins déficitaires. Il est passé de 7,3 % en 2005 à 9,3 % en 2006 au sein du mouvement. Autre indicateur à surveiller : l’endettement moyen. Il n’a de cesse de croître : 30 % en 2006 contre 25,3 % en 2003. Il dépasse désormais le niveau du parc Intermarché (28,7 %).
A noter enfin qu’une analyse détaillée par format tend à prouver la supériorité de la tranche phare de l’enseigne - les 3 500 - 6 000 m2, qui forment le gros des troupes - en termes de rentabilité (2,7 % de résultat d’exploitation ) face aux surfaces plus atypiques (2,2 % pour les moins de 3 500 m2 et 2,5 % pour les plus de 6 000 m2).