Le nouveau positionnement prix des enseignes
Nouvelle vague de l'Observatoire A3 Distrib, Éd. Dauvers et Linéaires, cette fois sur l'ensemble des marques nationales en drive. L'effet à court terme recherché par la loi alimentation est atteint : les écarts de prix entre enseignes se resserrent.
Après avoir observé à la loupe l'évolution des prix d'un panier de blockbusters, la mesure porte ici sur toutes les marques nationales relevées en drive. Les indices prix des distributeurs ont été pointés, chaque jour, entre le 31 janvier et 20 février.
Entre la hausse de 10% du seuil de revente à perte, effective depuis le 1er février, et l'application de plus en plus rigoureuse des plafonds promo, la loi tirée des états généraux de l'alimentation redessine comme attendu le paysage concurrentiel.
Leclerc, qui faisait encore cavalier seul fin janvier avec 1,1 point d'écart sur son premier challenger (Géant Casino), voit son avance se résorber. Le mouvement d'indépendants perd 0,9 point d'indice, pour atterrir à 94,2 au 20 février, 0,4 point seulement devant Géant.
À l'inverse, les supermarchés Casino, l'enseigne la plus chère du classement, améliore son indice de 0,9 point et passe de 118,0 à 117,1. Sans rien faire ou presque, sa position relative s'améliorant avant tout grâce à la mise au pas des distributeurs les plus agressifs.
Les dispositifs imaginés par le législateur fonctionnent donc comme prévu, la guerre des prix est en partie atténuée sur l'alimentaire. Voilà pour le "temps 1". Reste maintenant à vérifier que le "temps 2" arrivera aussi, celui au cours duquel enseignes et industriels vont spontanément redistribuer aux producteurs l'argent ainsi gagné (et pas seulement quand les cours des produits agricoles augmentent).