Hausse des tarifs, Lidl pointe le manque de transparence des industriels
Invité à la matinale de RTL ce matin, Michel Biéro, directeur exécutif des achats et du marketing de Lidl, répondait à la demande de l’Ania réclamant une augmentation moyenne des tarifs de 9 % pour accompagner les hausses des cours des matières premières.
« Mes équipes vont regarder ça avec discernement. Si on nous démontre avec beaucoup de transparence qu’il y a une explosion des coûts, alors nous accorderons des hausses. Mais il y a aujourd’hui une opacité totale dans le monde industriel. » Michel Biero a réaffirmé son soutien au monde agricole, rappelant notamment les hausses accordées par Lidl en début d’année sur la volaille (+10%) et sur les steaks hachés (+50 centimes sur le frais et +60 centimes sur le surgelé).
"Indécent"
« Sur la volaille, les aliments comptent pour 70% du prix de revient. Il faut accepter les hausses quand le cours des aliments flambe, sinon il n’y aura plus de volaille française dans nos magasins. […] Vendre pas cher ne veut pas dire acheter pas cher. On démontre chez Lidl qu’on peut vivre avec moins de marge que d’autres. On peut avoir une équation positive en rémunérant bien l’éleveur et en offrant un prix acceptable aux consommateurs. […] L’éleveur ne doit pas être la variable d’ajustement des prix. Les industriels doivent aussi mettre la main à la poche. Certains grands groupes annoncent des résultats nets de 18% à 20%, c’est indécent. »
Michel Biero a aussi défendu le projet de loi du député Gregory Besson-Moreau visant à protéger la rémunération des agriculteurs, qui est actuellement en consultation à l’Assemblée. « Il faut que cette loi passe, pour sauvegarder la souveraineté alimentaire et sanctuariser les coûts de production de nos éleveurs. »