Votée le 22 mars dernier, la loi Descrozaille ou Egalim3, qui entrera en vigueur le 1er mars 2024, aura de nombreuses répercussions sur le marché de la grande consommation. Selon une étude de NielsenIQ, le volet portant sur l’encadrement des promotions au rayon DPH entrainerait une contraction de 232 M€ de CA. Le panéliste s’appuie sur l’expérience de l’application de la loi Egalim 1 : "le CA perdu en promotion sur l’alimentaire en 2019 a entrainé une perte de 836 M€".
NielsenIQ estime à 125 M€ la manque à gagner sur l’entretien, 105 M€ en hygiène beauté et 2 M€ sur le papier. Soit un montant cumulé de 232 M€, l’équivalent de 1,7% du CA total du rayon. Cette somme est calculée sur la base de données arrêtées sur 12 mois à fin février 2023. Dans le détail, ce serait la famille des lessives qui aurait le plus à perdre avec une destruction de 81 M€. Les autres catégories très pénalisées seraient les produits "bains et douches" (- 20 M€), changes bébé et shampoings à - 18 M€ chacune.
Un rayon très promophyle
Ce rayon, il est vrai, est particulièrement promophyle. Les promotions "lourdes", c’est-à-dire au-dessus de 34 % de ristournes, représentent actuellement 52 % du CA prospectus réalisés en hygiène beauté. 10 catégories font même deux tiers de leurs ventes avec des promos qui seront prohibées l’an prochain. En première ligne, les produits de dermatologie (81%), les solaires (78%) ou encore les maquillages (72%).
À l’entretien, les remises supérieures à 34% pèsent 39% du CA prospectus avec des proportions très importantes pour les familles des articles pour métaux (64% de CA) et pour lave-vaisselle (60 %).