Cora recherche des petits commerces pour en faire des points de retrait
Primeur, boulangerie, brasserie, tabac presse et même disquaire : Cora s'associe à des petits commerçants indépendants afin d'ouvrir de nouveaux points de retrait pour ses drives, en ville comme à la campagne. Le déploiement est beaucoup plus rapide que la création de drives piéton en propre.
Quand on n'a pas d'enseigne de proximité, on a des idées… Carrefour peut s'appuyer sur son propre réseau de magasins urbains pour installer des comptoirs de retrait drive. Pas Leclerc (qui a ouvert une dizaine de drives piéton mais dont l'arrivée sur Paris se fait toujours attendre), ni Cora.
Cora a été le premier à expérimenter un point de retrait en centre-ville avec les prix de l'hyper de périphérie (qui prépare les commandes). C'était à Metz (57), en 2016. Depuis, le distributeur n'a mis en place que deux autres unités : à Verdun (55) en 2017, et à Charleville-Mézières (08) en octobre dernier.
D'où l'idée, pour aller plus vite, de convaincre des commerçants indépendants de proposer le service et d'y gagner un flux de clients supplémentaires.
Toucher des foyers ruraux éloignés
Quatre hypermarchés Cora, sur leur site drive, proposent aujourd'hui la possibilité de retirer les achats chez, au total, huit commerçants partenaires. Des frais de service de 4,99 euros sont appliqués sur chaque panier, soit la moitié des frais généralement pratiqués par Cora pour la livraison à domicile. Les commerçants partenaires sont livrés deux fois par jour par le drive qui prépare les commandes et sont capables de conserver des produits frais ou surgelés.
Cora Verdun vient d'annoncer l'ouverture du service à ses clients dans deux tabacs presse de campagne, distants de 20 à 30 kilomètres de l'hypermarché. Une façon d'attirer, avec les prix de l'hyper, des foyers éloignés et non desservis par la livraison à domicile de l'enseigne.
"D'autres commerces de ruralité devraient venir s'ajouter à la liste ces prochains mois", prévient le magasin, qui démarche activement les commerçants indépendants dans un rayon de 25 kilomètres. Le distributeur aimerait bien, également, nouer un partenariat avec un acteur du centre-ville de Verdun afin d'optimiser les tournées du camion qui livre déjà le point de retrait "Cora en ville".
L'hypermarché de Reims-Neuvillette (51) s'est de son côté associé avec un dynamique commerçant primeur du nord de Reims, Le Clos Simon, qui avait déjà investi lui-même dans la fraîche découpe. Proche de l'hyper, il est livré trois fois par jour.
Le Cora de Toul (54) peut se féliciter d'avoir signé avec deux brasseries de la ville et une boulangerie en périphérie. Celui de Lens (62), dont l'initiative avait été repérée par Olivier Dauvers, a trouvé un disquaire du centre-ville et un café dans une commune voisine.