Casino lance un crédit pour les courses du quotidien
L'application Casino Max, qui gère déjà la carte de fidélité, le scanning express et le paiement mobile, va proposer le règlement en plusieurs fois sur de petits montants d'achat. Rare.
Casino Max est la nouvelle appli mobile de l'enseigne, lancée en octobre 2017 (et téléchargée depuis près de 700.000 fois). Regroupant la carte de fidélité, les catalogues des magasins ainsi que des promotions personnalisées, elle s'enrichit progressivement de services supplémentaires.
Le paiement mobile, ainsi, est devenu disponible en enregistrant sa carte bancaire (pas forcément celle de Casino). Le client choisit alors un code confidentiel qui lui servira à valider ses paiements.
La solution Scan Express, apparue en avril dans une quinzaine de points de vente, sera déployée dans près de 200 magasins d'ici juin. Elle permet de scanner ses achats avec son smartphone, comme on le ferait avec une douchette de self-scanning. Le paiement est ensuite possible en caisse ou directement sur l'appli (mais avec un code-barres à passer en caisse pour montrer patte blanche).
Le nouveau dispositif de crédit, lui, est attendu "dans les prochains jours". Les clients pourront choisir de régler leurs courses en paiement différé (jusqu'à un mois de report) ou en quatre fois, moyennant des frais réduits.
Le panier minimum requis sera de 50 euros pour le paiement fractionné et de 20 euros pour le règlement différé, a indiqué Le Monde.
Ce sont bien ces faibles montants qui font l'originalité du service. Les crédits à la consommation sont un classique des enseignes pour les gros achats, pas pour les petits ravitaillements alimentaires. Casino, selon Le Monde, cible les fins de mois difficiles avec cette nouvelle offre.
Selon l'observatoire des crédits aux ménages, le recours des foyers français au crédit à la consommation a reculé ces dernières années. 35% des ménages en détenaient au moins un en 2005, ils n'étaient plus que 27% en 2017. Et ce sont les crédits via les cartes de paiement des enseignes qui ont le plus souffert : le taux de détention, qui était encore de 7,7% en 2009, se situait à 4,5% l'an dernier.