Carrefour s'intéresse toujours à Supeco

6 novembre 2018 - B. Merlaud

Carrefour s'intéresse toujours à Supeco

Carrefour continue de développer son enseigne Supeco, présente aujourd'hui dans six pays. Le concept, qui applique au format supermarché les recettes des cash and carry grand public, pourrait bien finir par arriver en France.

En Amérique du Sud, les magasins Atacadão (Carrefour) et Assaí (Casino) font un carton. Ces entrepôts cash and carry, de la taille d'un grand hyper, accueillent aussi bien une clientèle de professionnels que de particuliers, désireux de profiter de bonnes affaires à prix de gros.

Un concept rudement efficace, bien plus dynamique que le classique hypermarché, mais difficile à dupliquer en Europe. Les distributeurs rechignent, vu la pression sur les mètres carrés, à y déployer des modèles discount sur de trop grandes surfaces.

D'où l'idée de Supeco : on retrouve l'ambiance dépouillée, les palettes sur racks, les prix (plancher) à l'unité ou au lot, mais seulement avec une offre alimentaire, et seulement sur 1500 à 2000 mètres carrés.

21 magasins en Espagne, 10 en Roumanie

L'enseigne a vu le jour en Espagne, en 2012. Le pays compte désormais 21 unités, un programme d'expansion est toujours en cours.

En 2014, Supeco a fait son apparition en Roumanie, où 10 magasins accueillent aujourd'hui les clients. La même année, un premier essai a été mené au Brésil : une initiative restée là-bas sans suite, même si le point de vente est toujours ouvert.

En Pologne (2016) et en Italie (2017), les créations de Supeco ont surtout servi de bouée de sauvetage pour des sites en difficulté. On trouve 2 magasins dans le sud de la Pologne et 3 dans le nord de l'Italie, mais l'un d'eux est déjà appelé à fermer, un an à peine après son ouverture.

Pour compléter le tour d'horizon, au Maroc, le partenaire de Carrefour Label'Vie exploite 4 Supeco depuis 2017, cette fois sur un format proximité. Le modèle économique est encore en cours d'ajustement, a confié le distributeur à un média local, mais les projets de déploiement sont consistants.

La France n'a jamais fait partie des pays prioritaires pour tester Supeco. Il faut dire aussi que depuis 2014, la filiale hexagonale était surtout occupée à régler le sort des magasins Dia qu'elle venait de racheter, en actant l'abandon du hard discount.

Fraîchement remaniée, la direction du groupe se sent aujourd'hui plus à l'aise pour tester de nouvelles idées en France. Et le dossier Supeco est une option, pas plus bête qu'une autre, revenu dans le haut de la pile.

Chez Supeco, on retrouve l'ambiance dépouillée et les palettes sur racks d'un cash and carry

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