Carrefour attaque les villes avec ses méga plates-formes drive

La plateforme de préparation de commandes de Saint-Quentin-Fallavier

A Lyon, la plate-forme de préparation de commandes de Carrefour servira son premier drive piéton urbain le 9 avril. La seconde PPC du distributeur, au nord de Paris, est entrée en fonction début mars. Quelques drives d’hypers sont livrés, les supers suivent et des drives piétons ouvriront aussi bientôt dans Paris.

Marie Cheval, la directrice exécutive clients, services et transformation digitale de Carrefour a annoncé l’ouverture du premier drive piéton lyonnais dans les colonnes des Échos. Histoire de rappeler que Leclerc n’est pas le seul à s’intéresser aux centres urbains à partir d’un entrepôt dédié en périphérie.

La première PPC du distributeur est entrée en service à l'automne 2016 près de Lyon. Un ancien entrepôt Dia, à Saint-Quentin-Fallavier (38), a été reconverti et progressivement automatisé.

Un an plus tard, le site alimentait une trentaine de drives dans un rayon de 200 kilomètres. Des hypers essentiellement, mais aussi quelques supermarchés et magasins de proximité.

À Aulnay-sous-Bois (93), sur une partie de l'ancien complexe automobile de PSA, Carrefour a confié aux bons soins de STEF l’exploitation de sa seconde plate-forme de préparation de commandes. Entrée en fonctionnement début mars, elle sera inaugurée en grande pompe le 10 avril. L'automatisation du site est programmée pour 2019.

En 2018 et 2019, il était prévu que 31 drives d’Île-de-France soient d'abord desservis par la PPC, dans un rayon de 60 kilomètres autour de l'entrepôt. Uniquement des hypers, dont 11 qui ne disposent pas aujourd'hui de drive. Les sites de Collégien (77) ou Sartrouville (78), par exemple, sont déjà alimentés aujourd'hui par la PPC d’Aulnay. Des supermarchés, visiblement, sont aussi servis, plus rapidement que prévu au départ.

Pour Carrefour, l'intérêt des PPC est double. D'abord augmenter l'offre (15.000 références en ligne de mire, contre 10.000 actuellement), améliorer la fiabilité des commandes (stocks mieux maîtrisés qu'en picking magasin) et doper la productivité des préparations de commande.

En contrepartie, le client est contraint d'accepter un délai minimum d’une grosse demi-journée, voire une journée, avant de pouvoir retirer ses achats.

Les PPC, évidemment, doivent aussi permettre de multiplier les ouvertures de points de retrait. Auprès des magasins du groupe, tous formats confondus. Mais également, de façon plus offensive, dans des zones commerciales concurrentes, des lieux de flux (grands axes, gares, etc.) ou des quartiers de bureaux. Ou même en livraison à domicile.

Bref, la création de drives piétons dans les centres-villes de Lyon et Paris était attendue. Carrefour confirme qu’il entend bien exploiter tout le potentiel de ses PPC, et qu’il ne laissera pas Leclerc ou Casino tirer seuls les profits de ces nouveaux entrepôts dédiés au e-commerce alimentaire. Le premier met en service son propre site à Pantin (93) le 26 mars prochain, tandis que le second profitera d’un site automatisé d’Odaco en 2020.

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