Annoncé le 20 mars dernier, au tout début du premier confinement, le rachat par Aldi du parc de l’enseigne de soft discount du groupe Casino, Leader Price, vient d’obtenir le feu vert de l’Autorité de la concurrence. Dans une décision rendue le 17 novembre, l’Autorité autorise la reprise de 554 magasins Leader Price ainsi que de 2 magasins Casino par l’enseigne allemande, sous réserve que 9 points de vente soient cédés. Un moindre mal dans une opération de cette ampleur.

À l’issue de son analyse, l’Autorité n’a en effet soulevé un risque d’atteinte à la concurrence que dans 9 zones de chalandise entourant des magasins Leader Price. Pour y remédier, Aldi s’est engagé à céder l’un des deux points de vente, sous bannière Leader Price ou Aldi, situés dans chacune de ces zones. À savoir 5 Leader Price – Bort-les-Orgues (19), Lanton (33), Sézanne (51), Saint-Félix (74), Rambervillers (88) – et 4 Aldi – Marle (02), Saint-Martin-de-Queyrières (05), Bar-sur-Seine (10), Sainte-Florine (43).

Au final, ce sont donc 549 Leader Price qui devraient passer dans les mois qui viennent sous enseigne Aldi, permettant au distributeur allemand, actuellement riche de 883 magasins en France, de dépasser les 1400 points de vente et de se rapprocher du parc de Lidl.

Signalons également que l’Autorité a écarté tout problème de concurrence s’agissant du marché de l’approvisionnement, considérant qu’au vu des faibles parts de marché cumulées d’Aldi et Leader Price au niveau national, l’opération «n’était pas susceptible de renforcer significativement la puissance d’achat d’Aldi vis-à-vis des fournisseurs». Sur la dernière période selon Kantar, la part de marché d’Aldi sur les ventes de PGC et frais LS était ainsi de 2,3% quand celle de Leader Price n’atteignait que 1,6%. Des chiffres qui ne permettent pas à l’ensemble de rivaliser à court terme avec Lidl et ses 6,3% de part de marché.

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